Destruction du camp de migrants d'Angres
Menu principal : Fraternité-migrants bassin minier 62
Mardi 8 septembre, à 7h00 du matin, la PAF débarque au camp. Les bénévoles sont contactés par les migrants. Quelques bénévoles peuvent se rendre sur place. Grand déploiement de police. 80 migrants sont embarqués. On leur laisse prendre un sac avec leurs effets personnels. Quelques uns peuvent y échapper. Dans leur grande bonté humanitaire, la PAF laisse sur place deux migrants blessés et platrés : les bénévoles peuvent bien s'en occuper !
Le discours policier est bien rodé : nous intervenons suite à une plainte du propriétaire du terrain, qui souhaite accéder à son bien. Les média reprendront ce refrain toute la journée. Personne n'est dupe : c'est la PAF qui a fortement incité ledit propriétaire à porter plainte.
Le camp est complètement détruit : tous les arbres sont tronçonnés, pour ne plus permettre une installation ultérieure. l'ensemble du camp est brûlé. Toujours le même discours des flics : Nous ne savons rien : c'est le propriétaire qui a décidé de réaménager sa parcelle...
Après négociation, quelques bénévoles sont autorisés à accéder au camp, avant destruction complète, pour récupérer du matériel qu'ils ont emmené au fil des mois.
En début d'après-midi, le camp est complètement bouclé. Les flics signalent qu'ils maintiendront un cordon de police autour du camp dans les jours qui viennent. L'hypocrisie est à son comble quand ils informent les bénévoles que les migrants seront relachés sous peu, et qu'il faudra les prévenir qu'ils ne doivent pas revenir à l'emplacement de leur ancien campement.
La suite, c'est ici : Camp de migrants sur la place d'Angres
Les photos ci-dessous ont été prises après la rafle, par les bénévoles qui ont pu accéder au camp.
Les enragés
Pour avoir une idée de l'acharnement qui a été mis à détruire et à brûler le camp, on pourra se reporter à la galerie photos prise dans les jours qui ont suivi