Camp de migrants sur la place d'Angres
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8 septembre 2009 : la PAF embarque 80 migrants - le camp est détruit . Voir Destruction du camp de migrants d'Angres
Très rapidement, les bénévoles se réorganisent. Il faut dire qu'ils sont très sollicités... par la police, et notamment le commissariat de police de Liévin, qui appelle à plusieurs reprises... pour que les bénévoles récupèrent les migrants qui sont au commissariat !
Ce sont 28 migrants qui sont détenus à Liévin. Par ailleurs, 7 autres migrants sont retrouvés dans les rues d'Angres et des environs. Au total, ce sont donc 35 migrants que la police laisse entre les mains des bénévoles. 52 autres sont toujours détenus au CRA de Coquelle. Certains sont menacés d'expulsion dans les pays d'Europe où leurs empreintes ont été prises.
À 18 heures, la décision est prise : les bénévoles et les migrants réinstallent un camp... sur la place de la mairie d'Angres. On monte les tentes, on réapprovisionne en nourriture....
Le directeur de la police départementale viendra tenter d'expliquer que ce sont les migrants qui sont responsables de cette situation : il leur a été proposé un accueil en CADA (Centre d'accueil de demandeurs d'asile en France) ou en CHRS (Centres d'hébergement et de réinsertion sociale) ... qu'ils ont refusé ! Oh, quels délicats, ces migrants ! Il faut savoir que, dans le bassin minier, les CADA ne sont en capacité de proposer que quelques places. Qu'à cela ne tienne : l'explication officielle sera reprise en boucle dans les média : ce sont les migrants qui ont refusé les hébergements qui leur ont été proposés.
Un réel mouvement de sympathie se développe autour de la place. Des angrois amènent du café et des couvertures, des élus, maires, adjoints arrivent sur place. On peut citer, au delà de la ville d'Angres, des maires et adjoints d'Avion, Billy-Montigny, Bully-les-Mines, Givenchy-en-Gohelle, Grenay, Méricourt et Loos-en-Gohelle (vous pourrez chercher à les reconnaître dans les photos ci-dessous). De nombreux bénévoles du réseau Fraternité-Migrants passent la soirée avec les migrants. La popote s'organise, ainsi que le couchage. Plusieurs bénévoles passent la nuit au camp.