L'idéologie sociale de la bagnole
C'est le quatrième de nos cinq débats populaires, au sein d'un cycle intitulé La sortie du capitalisme a déjà commencé.
Introduction au débat populaire
« À pied, les hommes sont plus ou moins à égalité. Ils vont spontanément à la vitesse de 4 à 6 kilomètres à l’heure, en tout lieu et dans toute direction, dans la mesure où rien ne leur est défendu légalement ou physiquement. [...] Dès que les machines ont consacré à chaque voyageur plus qu’une certaine puissance en chevaux-vapeur, cette industrie a diminué l’égalité entre les gens, restreint leur mobilité en leur imposant un réseau d’itinéraires obligés produits industriellement, engendré un manque de temps sans précédent. Dès que la vitesse de leur voiture dépasse un certain seuil, les gens deviennent prisonniers de la rotation quotidienne entre leur logement et leur travail. »
Ivan Illich, Énergie et équité (1972)
« L'Américain moyen type consacre plus de mille cinq cents heures par an (soit trente heures par semaine, ou encore quatre heures par jour, dimanches compris) à sa voiture : cela comprend les heures qu'il passe derrière le volant, en marche ou à l'arrêt ; les heures de travail nécessaires pour la payer et pour payer l'essence, les pneus, les péages, l'assurance, les contraventions et impôts... A cet Américain, il faut donc mille cinq cents heures (dans l'année) pour faire 10 000 km. Six kilomètres lui prennent une heure. Dans les pays privés d'industrie des transports, les gens se déplacent à exactement cette même vitesse en allant à pied, avec l'avantage supplémentaire qu'ils peuvent aller n'importe où et pas seulement le long des routes asphaltées. »
Ivan Illich, cité par André Gorz, Écologica - L'idéologie sociale de la bagnole (1973)
Le débat populaire
Il s'agira donc du quatrième de nos cinq débats populaires, au sein d'un cycle intitulé La sortie du capitalisme a déjà commencé. Resituons les objectifs de ce cycle :
- connaître quelques unes des thèses d'un des penseurs les plus fascinants de notre époque, André Gorz. Pour cela, chaque débat populaire sera introduit par une courte lecture d'un extrait de Écologica, centré sur le thème du débat.
- réfléchir et échanger ensemble autour de ces thèses.
- confronter nos échanges à la réalité, notamment dans le Pas-de-Calais, et dans notre territoire du bassin-minier.
- inscrire nos échanges dans la sortie du capitalisme.
- prolonger la réflexion d'André Gorz, et la notre, et l'inscrire dans la mise en oeuvre concrète de nouvelles alternatives, existantes ou en germe, à même de renverser le système.
À télécharger : l'invitation à ce quatrième débat populaire
Informations pratiques
Ce quatrième débat populaire aura lieu :
- samedi 15 novembre de 10h00 à 12h30
- à Méricourt, au Centre Culturel et Social Max-Pol Fouchet (à 200m de la mairie, en direction de l'église).
- Pour toute information complémentaire, écrire à politis62_@_politis62.org (enlever les _ )