Une autre monnaie dans le bassin minier

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Pourquoi ?

La relocalisation de l'économie est la seule alternative à la globalisation marchande. Relocaliser l'économie, ce n'est pas s'isoler du monde, mais c'est construire par le bas des alternatives :

  • qui nous permettent d'appréhender et de maîtriser les processus de production pouvant correspondre à la satisfaction de nos besoins, alors que la globalisation marchande nous dépossède de la compréhension de toute la chaîne économique.
  • qui nous redonnent le sens de ce que sont nos besoins et la manière de les satisfaire, alors que, par exemple dans le domaine alimentaire, la production agro-industrielle nous amène à consommer tout, tout le temps.
  • qui nous permettent de développer des relations avec les autres, travailleurs, commerçants, usagers qui soient harmonieuses, placées sous le signe de l'émancipation de chacun, alors que tout, dans la sphère économique actuelle, est jugé sous l'angle de la compétition et de la performance.
  • qui prennent en compte les nécessités écologiques, notamment dans les domaines du transport et des déplacements.

La relocalisation de l'économie passe par :

  • la préservation du tissu économique local
  • le développement économique local, de proximité
  • le développement des circuits courts
  • la fabrication locale


Les monnaies locales sont l’instrument privilégié d’une relocalisation de l’économie : puique leur validité se limite à un territoire, il faut les dépenser localement.

Sur le territoire du bassin minier, plusieurs structures économiques, issues de l'économie sociale et solidaire, se proposent de mettre en place la monnaie SOL.


Qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit d'une monnaie alternative

Sol est une abréviation de solidaire. Il s'agit d'une monnaie complémentaire, c'est à dire qu'elle est utilisée en combinaison avec l'Euro. Le Sol vise à replacer l'argent comme moyen et non comme une fin.

C'est aussi une monnaie fondante : elle perd de sa valeur quand elle n'est pas utilisée. Mais, la valeur "perdue" est réaffectée à des projets d'utilité sociale et écologique.


Comment ça marche ?

Le principe général

  1. Des boutiques, commerces, entreprises, etc, vendent des biens et des services, et sont labellisées SOL. Celà signifie deux choses :
    1. Il est possible d'effectuer ses achats, ou de payer des services, non pas en euros, mais en Sols.
    2. Il est également possible, quand on paye ses achats en euros, de bénéficier de Sols, en cadeau.
  2. Toute personne qui dispose de Sols peut effectuer ses achats, ou commander des services, auprès des boutiques et entreprises labellisées.

Dans le détail

  • Le Sol ne se présente pas sous la forme d'une monnaie papier : c'est malheureusement interdit en France (quand on aura un peu plus de pratiques, on se battra pour conquérir ce droit !). Matériellement, les Sols sont donc stockés sur une carte à puce, et les commerçants et entreprises labellisées disposent d'un terminal de paiement électronique. Les échanges peuvent aussi passer par internet, ou par téléphone.
  • Pour initialiser sa carte à puce, le soliste (c'est son nom !), achète des Sols, avec des euros. 1 euro vaut 10 Sols.


Sur le bassin minier

Le dévelopement du projet SOL est mis en oeuvre par la CRESS : Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire et l'APES : Acteurs Pour une Économie Solidaire.

Sur le bassin minier, le projet démarre avec des structures (associations, boutiques, coopératives) membres du collectif local de l'APES. Il a vocation à concerner tous les autres magasins et entreprises de service qui entendent s'inscrire dans une économie respectueuse des droits humains et sociaux, ainsi que des questions écologiques.

Les objectifs de mise en oeuvre

Au départ, quelques structures se sont d'ores et déjà déclarées partantes pour participer au projet. Nous en publierons la liste prochainement.

Nous nous proposons de viser le nombre de 50 structures partantes, pour le 30 juin 2010, et, avec ces 50 commerces et entreprises, démarrer concrètement la mise en oeuvre du projet SOL à la rentrée des vacances de septembre 2010.

Pour gagner ces 50 structures, nous envisageons les moyens suivants :

  • Le bouche à oreille
  • Les réseaux de l'économie sociale et solidaire (APES - CRESS)
  • Les unions commerciales de Lens Liévin
  • La chambre des métiers et de l'artisanat de Lens

Dans tous les cas, l'adresse de contact est la suivante : sol[AT]bassinminier62.org


D'autres infos

Ou plutôt quelques liens :

En France : expériences locales

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