L'alternative à gauche dans le 62

Ce texte, en discussion, s'inscrit dans les initiatives L'alternative à gauche, organisons-la !

Quelques explications

Lors de la réunion du 6 novembre 2008, nous avons convenu de récrire, en la simplifiant et en apportant notre éclairage 62 la déclaration de Gennevilliers. Trois camarades (Hervé, Hervé et Jean-Michel), se sont chargés de cette tâche (difficile), et nous proposent le texte ci dessous. Il s'agit donc d'une première ébauche, que chacun peut discuter et amender. Le plus simple est d'utiliser l'onglet discussion en haut de la page, à gauche.

Cette déclaration L'alternative à gauche dans le 62 nous servira à appuyer l'ensemble de nos démarches, rencontres, travail de groupes, etc...

Ci-après, la déclaration : L'alternative à gauche dans le 62

Mai 2008: l'appel de POLITIS

Le sens de cet appel...

Le capitalisme se fait toujours plus prédateur. Bousculée par un nouveau totalitarisme du marché, la démocratie est malmenée.

Il manque une véritable force incarnant un projet alternatif au néolibéralisme.

C’est à la refondation d’une politique d’émancipation qu’il importe de s’atteler : quelles perspectives offrir à la colère sociale? Comment la volonté de changer radicalement l’ordre des choses peut-elle redonner majoritairement le ton à gauche?

Nous en appelons donc à l’affirmation d’une gauche enfin à gauche:

• Qui n’oublie plus la nécessité de redistribuer les richesses.
• Qui soit en phase avec les aspirations des salariés, avec ou sans papiers, des quartiers populaires, des jeunes.
• Qui conjugue urgence sociale, urgence démocratique et urgence écologique.
• Qui permette au peuple d’exercer sa souveraineté dans tous les domaines.
• Qui place l’égalité entre hommes et femmes au cœur de son projet.
• Qui milite pour un nouveau mode de production et de consommation, soutenable et respectueux des équilibres écologiques.
• Qui promeuve la construction d’une autre Europe et de rapports de codéveloppement avec le Sud.

Créons ensemble, nationalement et localement, un cadre permanent qui nous permette de réfléchir aux moyens de construire cette véritable force de gauche.

Octobre 2008 : suite à la 1ère réunion des signataires de l'appel, la déclaration de Gennevilliers

Le sens de cette déclaration...

L'urgence est économique

La crise financière et économique montre les limites du tout marché. D'autres voies existent : placer le secteur bancaire sous le contrôle de l'état, en finir avec les privatisations, interdire les licenciements boursiers, contrôler et taxer les mouvements de capitaux...

L'urgence est sociale

De toute la société montent les mêmes exigences: refus de la casse des conquêtes sociales; hausse des salaires, des pensions et des minima sociaux; Sécurité Sociale et accès aux soins garantis; services publics élargis et renforcés… Pour y répondre, il convient de promouvoir une redistribution des richesses en recouvrant les 10 points de PIB transférés en 20 ans du travail vers le capital, ce qui annuellement représente près de 170 milliards...

L'urgence est écologique

Émissions de gaz à effet de serre, dérèglements climatiques, disparition des énergies fossiles, crises agricole et alimentaire : chacun le sent bien désormais, la catastrophe approche à grands pas. Un développement soutenable n'est possible que si l'on consent à rompre avec la domination de l'économie par les intérêts privés et leur logique de profit à court terme.

L'urgence est démocratique

En France, depuis mai 2007, le pouvoir de Nicolas Sarkozy a poussé à l’extrême la dérive présidentialiste, quasi monarchique, induite par les institutions de la Vème République accompagnée d'une dérive sécuritaire (répression, fichage accrus;..).

L'urgence est européenne

L’Union Européenne est incapable de faire prévaloir les intérêts du plus grand nombre, emprisonnée qu’elle est dans les carcans du pacte de stabilité, d’une Banque centrale indépendante des états, d’un grand marché déréglementé et de la destruction programmée des services publics sur le continent.

L'urgence est à une politique de paix

Au fil des années, à mesure que les Nations Unies se voyaient tenues en lisière, l’Otan est devenue le bras armé de la volonté impérialiste des États-Unis. Son action belliqueuse se déploie sous l’égide de la «guerre sans limites» et du «choc des civilisations».

Ces six urgences sont les pistes de travail, les grands chantiers de réflexion et d’action, que la déclaration soumet à la plus large discussion. L’objectif est de parvenir à de véritables propositions alternatives qui stimulent les résistances sociales et les mobilisations populaires, et que pourrait porter une gauche de transformation sociale et écologique dans toutes les échéances politiques à venir. La déclaration propose également la tenue, au début de 2009, d’assises pour un vrai changement pour préciser les pistes de travail.

Il y a nécessité impérieuse à rassembler toutes les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes par-delà les nuances pour faire face aux conséquences dévastatrices des orientations néolibérales. Faute de convergence entre des traditions et des cultures jusqu’ici séparées, faute de prendre en compte l’apport des mouvements sociaux et citoyens ayant émergé depuis plusieurs années, le champ des possibles demeurera inévitablement limité: aucune force constituée ne peut rassembler autour d’elle seule.

C’est la conscience de la nécessité et le souci d’unité qui doivent l’emporter.

Les propositions pour l'alternative à gauche dans le 62

Dans le Pas de Calais, il existe déjà de nombreuses pratiques porteuses de projets alternatifs et de transformation sociale. Notre premier propos sera donc de savoir ce qui se fait, de rencontrer les personnes qui les mettent en œuvre, de les écouter et de permettre le rapprochement de tous ces morceaux de puzzle.

Au delà de ce qui existe, de fortes envies se sont manifestées pour réfléchir, et agir sur des thématiques ciblées. L'eau, les transports, le logement, l'agriculture paysanne...ont été évoquées.

L'alternative à gauche dans le 62 n'entend pas chapeauter ni même organiser de telles initiatives, mais plutôt permettre la mise en place de ces groupes.

D'une manière générale, la vocation de L'alternative à gauche dans le 62 c'est de favoriser la rencontre, l'écoute, la confrontation de tous ces militants, de toutes ces initiatives, dans un cadre unitaire, et dans la perspective de la construction d'un projet politique.

Toutes ces initiatives, ces expérimentations collectives, groupes de travail, pourraient converger vers un grand moment collectif, au printemps 2009 (mars ou avril), permettant de nouvelles rencontres, de nouvelles écoutes, de nouvelles confrontations, des nouveaux échanges, des nouveaux témoignages, de nouvelles colères, de nouvelles révoltes. La forme de ce grand moment reste à définir et à affiner à l'occasion de nos prochaines rencontres.

Nous souhaitons créer une lame de fond révolutionnaire, visant la prise du pouvoir simultanément à la préparation de la sortie du capitalisme.