L'école, publique et laïque, est en danger
Attention, danger
Le progrès social et technologique, les avancées de la recherche, y compris en sciences de l'éducation, ont marqué le XXème siècle. Ils auraient dû permettre à chacun de mieux vivre, à chaque période de la vie. Enfant, de mieux vivre à l'école. C'est-à-dire d'y réussir, de s'y sentir bien. Or, c'est tout le contraire qui se dessine : l'école devient peu à peu une marchandise, comme bien d'autres biens publics. Fi de la glorieuse mission de l'École de la République : former des citoyens sachant comprendre le monde qui les entoure et capables d'agir dessus. Le libéralisme n'en a pas besoin. Il lui faut des individus captifs : un peu d'instruction pour accomplir les tâches qu'on attend d'eux (le fameux socle commun) mais pas trop, un peu de revenus pour consommer les services et les objets dont on nous dit à longueur de pub qu'ils sont indispensables à notre bonheur (il faut bien que le Capital continue à faire des petits, d'où la fameuse nécessaire croissance) mais pas trop. Voici la société des hommes qui se prépare pour dans ... pas très longtemps. Pour cela, on assiste, inexorablement, à une démolition de notre école. Notre gouvernement applique, méthodiquement, les conseils de l'OCDE qui préconise d'adapter l'éducation aux besoins du capital, et de la gérer comme n'importe quelle marchandise. Tout cela signifie-t-il, à terme, la mort de l’école publique ? Pas tout à fait puisque, comme le fait remarquer l’OCDE avec une rare lucidité ou le comble du cynisme, les pouvoirs publics n’auront plus qu’à "assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer de progresser" [in "Les nouveaux maîtres de l’Ecole " de Nico Hirtt (EPO & VO-Editions), p.125].
L’enseignement sous la coupe des marchés conférence donnée par Nico HIRTT
Le concept d’équité dans le discours de l’OCDE
Main basse sur l'école publique Un livre de Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi (Demopolis) "En évitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion une véritable révolution libérale..."
École publique et laïque ... chronique d'une mort annoncée.par M. El Bachir (avril 2008). Selon l’OCDE, les dépenses annuelles en faveur de l’enseignement de ses Etats membres s’élèvent à mille milliards de dollars. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Pour libérer ce marché, il faut que les Etats européens se désengagent de leurs responsabilités dans l’éducation et la formation.
Dans le premier degré
Dans le secondaire
À l'université
Autour de l'école
Les résistances s'organisent
RASED en lutte
Appels collectifs
L'éducation est notre avenir, il ne doit pas être décidé sans nous Appel de 23 organisations
Appels individuels à la résistance
La catastrophe annoncée pour l'école : une responsabilité partagée. Pierre Frackowiak et Philippe Meirieu
Résistance d'un directeur. octobre 2008