Liévin : Non à la vidéosurveillance

De Politis 62
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30 mai 2008 : la presse locale ne s'est pas trompée, en titrant : Un maire de gauche expérimente... une mesure de droite !

Et c'est bien de cela qu'il s'agit : en acceptant une subvention de l'état pour équiper la ville de plus de 50 caméras de vidéosurveillance, la municipalité de Liévin s'est trompée de cible. Extraits, toujours dans la presse locale, des propos du Député-Maire :

  • C'est un pas supplémentaire vers la protection
  • La police ne peut pas être partout
  • Si ça marche on pourra réfléchir pour aller plus loin

On est complètement dans le discours sarkozyste. L'état aide massivement les communes à s'équiper, et Liévin, première section socialiste de France, est l'une des premières à répondre présent. Le chef de file UMP sur la ville ne s'y est pas trompé, et assistait à la signature du document liant l'état et la ville.

Alors, pour se donner bonne conscience, et faire semblant de croire "que ce n'est pas grave", et que l'on reste attaché aux valeurs de gauche, on minimise la portée de ses actes : les caméras seront uniquement pointées vers des bâtiments publics... Ou alors, les images privées seront floutées... les images seront détruites au bout de quinze jours... ça nous coûte 10.000€, alors que les dégradations coûtent 50.000€...

STOP : appelons un chat un chat. Cette décision de la municipalité, c'est de la démission, du renoncement. C'est un ralliement à la politique de droite, c'est du reniement. La ville de Liévin est touchée par la délinquance ? La seule vraie attitude de gauche, c'est de commencer par en dénoncer les causes. Et c'est très simple : c'est le système, le capitalisme, qui génère les inégalités, qui entraîne la précarité, qui jette des gens dans la délinquance, la mal vie.

En choisissant de vidéosurveiller les gens, la ville de Liévin abandonne ses responsabilités de ville de gauche. Pour terminer d'un seul mot : Trahison.