RASED en lutte

De Politis 62
Révision datée du 22 octobre 2008 à 22:13 par Nadine (discussion | contributions) (Aujourd'hui, chez nous, les enfants n'ont pas les adultes qu'ils méritent)
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Aujourd'hui, chez nous, les enfants n'ont pas les adultes qu'ils méritent

Le progrès social et technologique, les avancées de la recherche, y compris en sciences de l'éducation, ont marqué le XXème siècle. Ils auraient dû permettre à chacun de mieux vivre, à chaque période de la vie. Enfant, de mieux vivre à l'école. C'est-à-dire d'y réussir, de s'y sentir bien. Or, c'est tout le contraire qui se dessine : l'école devient peu à peu une marchandise, comme bien d'autres biens publics. Fi de la glorieuse mission de l'École de la République : former des citoyens sachant comprendre le monde qui les entoure et capables d'agir dessus. Le libéralisme n'en a pas besoin. Il lui faut des individus captifs : un peu d'instruction pour accomplir les tâches qu'on attend d'eux (le fameux socle commun) mais pas trop, un peu de revenus pour consommer les services et les objets dont on nous dit à longueur de pub qu'ils sont indispensables à notre bonheur (il faut bien que le Capital continue à faire des petits, d'où la fameuse nécessaire croissance) mais pas trop. Voici la société des hommes qui se prépare pour dans ... pas très longtemps. Pour cela, on assiste, inexorablement, à une démolition de notre école. Notre gouvernement applique, méthodiquement, les conseils de l'OCDE qui préconise d'adapter l'éducation aux besoins du capital, et de la gérer comme n'importe quelle marchandise.

C'est dans ce contexte qu'est tombée, ces derniers jours, la nouvelle concernant les RASED : la disparition de ce dispositif d'aides aux enfants en difficultés.