RASED en lutte : Différence entre versions
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Le progrès social et technologique, les avancées de la recherche, y compris en sciences de l'éducation, ont marqué le XXème siècle. Ils auraient dû permettre à chacun de mieux vivre, à chaque période de la vie. Enfant, de mieux vivre à l'école. C'est-à-dire d'y réussir, de s'y sentir bien. Or, c'est tout le contraire qui se dessine : l'école devient peu à peu une marchandise, comme bien d'autres biens publics. Fi de la glorieuse mission de l'École de la République : former des citoyens sachant comprendre le monde qui les entoure et capables d'agir dessus. Le libéralisme n'en a pas besoin. Il lui faut des individus captifs : un peu d'instruction pour accomplir les tâches qu'on attend d'eux (le fameux socle commun) mais pas trop, un peu de revenus pour consommer les services et les objets dont on nous dit à longueur de pub qu'ils sont indispensables à notre bonheur (il faut bien que le Capital continue à faire des petits, d'où la fameuse nécessaire croissance) mais pas trop. Voici la société des hommes qui se prépare pour dans ... pas très longtemps. '''Pour cela, on assiste, inexorablement, à une démolition de notre école'''. Notre gouvernement applique, méthodiquement, les conseils de l'OCDE qui préconise d'adapter l'éducation aux besoins du capital, et de la gérer comme n'importe quelle marchandise. [http://www.fcpe34.org/imprub.php3?id_article=635 L’enseignement sous la coupe des marchés] | Le progrès social et technologique, les avancées de la recherche, y compris en sciences de l'éducation, ont marqué le XXème siècle. Ils auraient dû permettre à chacun de mieux vivre, à chaque période de la vie. Enfant, de mieux vivre à l'école. C'est-à-dire d'y réussir, de s'y sentir bien. Or, c'est tout le contraire qui se dessine : l'école devient peu à peu une marchandise, comme bien d'autres biens publics. Fi de la glorieuse mission de l'École de la République : former des citoyens sachant comprendre le monde qui les entoure et capables d'agir dessus. Le libéralisme n'en a pas besoin. Il lui faut des individus captifs : un peu d'instruction pour accomplir les tâches qu'on attend d'eux (le fameux socle commun) mais pas trop, un peu de revenus pour consommer les services et les objets dont on nous dit à longueur de pub qu'ils sont indispensables à notre bonheur (il faut bien que le Capital continue à faire des petits, d'où la fameuse nécessaire croissance) mais pas trop. Voici la société des hommes qui se prépare pour dans ... pas très longtemps. '''Pour cela, on assiste, inexorablement, à une démolition de notre école'''. Notre gouvernement applique, méthodiquement, les conseils de l'OCDE qui préconise d'adapter l'éducation aux besoins du capital, et de la gérer comme n'importe quelle marchandise. [http://www.fcpe34.org/imprub.php3?id_article=635 L’enseignement sous la coupe des marchés] | ||
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Version du 24 octobre 2008 à 19:44
Sommaire
Chez nous, en 2008, les enfants n'ont pas les adultes qu'ils méritent.
Le progrès social et technologique, les avancées de la recherche, y compris en sciences de l'éducation, ont marqué le XXème siècle. Ils auraient dû permettre à chacun de mieux vivre, à chaque période de la vie. Enfant, de mieux vivre à l'école. C'est-à-dire d'y réussir, de s'y sentir bien. Or, c'est tout le contraire qui se dessine : l'école devient peu à peu une marchandise, comme bien d'autres biens publics. Fi de la glorieuse mission de l'École de la République : former des citoyens sachant comprendre le monde qui les entoure et capables d'agir dessus. Le libéralisme n'en a pas besoin. Il lui faut des individus captifs : un peu d'instruction pour accomplir les tâches qu'on attend d'eux (le fameux socle commun) mais pas trop, un peu de revenus pour consommer les services et les objets dont on nous dit à longueur de pub qu'ils sont indispensables à notre bonheur (il faut bien que le Capital continue à faire des petits, d'où la fameuse nécessaire croissance) mais pas trop. Voici la société des hommes qui se prépare pour dans ... pas très longtemps. Pour cela, on assiste, inexorablement, à une démolition de notre école. Notre gouvernement applique, méthodiquement, les conseils de l'OCDE qui préconise d'adapter l'éducation aux besoins du capital, et de la gérer comme n'importe quelle marchandise. L’enseignement sous la coupe des marchés
La catastrophe annoncée pour l'école : une responsabilité partagée. Pierre Frackowiak et Philippe Meirieu
L'éducation est notre avenir, il ne doit pas être décidé sans nous
C'est dans ce contexte qu'est tombée, ces derniers jours, la nouvelle concernant les RASED : la disparition programmée de ce dispositif d'aides aux enfants en difficultés.
RASED = Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté
La mission première du service public d'éducation est d'assurer la réussite de tous les élèves et de contribuer à l'égalité des droits par le respect des différences. La prise en charge des difficultés des élèves à l'école maternelle et élémentaire constitue une préoccupation majeure de toute le communauté éducative. Ces difficultés nécessitent des approches différenciées et concertées. Les RASED ont été créés pour répondre aux besoins particuliers de ces élèves. Leur mission est de contribuer sur le temps scolaire, et en étroite collaboration avec les parents, les enseignants et les partenaires extérieurs, à la prévention et à la re-médiation face à difficulté scolaire. Ils sont composés de trois catégories de professionnels (enseignants spécialisés, ré-éducateurs et psychologues) et permettent une analyse des difficultés de l'élève dans leurs dimensions psychologiques, affectives, relationnelles, sociales et cognitives.
Pour Darcos et Cie, RASED = Rien A Secouer des Elèves en Difficulté
Lors de la manifestation nationale ce dimanche 19 octobre.
Dans notre région, assemblée générale ce mercredi 22 octobre à Arras.
Le nombre de présents a surpris tout le monde. Les participants se sont faits l'écho des réactions entendues, sur le terrain et au niveau de personnalités, tant dans le secteur éducatif que médical ou associatif.
La mobilisation s'intensifie et une coordination chargée de l'organisation a été constituée. Elle a reçu le soutien des représentants syndicaux présents.
Objectif : empêcher la suppression des RASED
Pour cela : alerter la population, nos élus, les députés et sénateurs sur les dégâts que la disparition des RASED provoquerait pour les enfants.
Au programme :
- manifestation à Paris le mardi 4 novembre, jour où le budget 2009 pour l'école est étudié à l'Assemblée Nationale.
- événement départemental sur le marché d'Arras, le samedi 8 novembre.
- messages d'alertes dans la presse locale.
- propositions de motion dans les conseils d'écoles
- pétitions largement diffusées Pour signer la pétition "Sauvons les RASED"