Notes du samedi 21 juin 2008 : Différence entre versions
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* Avant, l'argent était ré-injecté dans l'entreprise. Aujourd'hui, il sert à "faire de l'argent", indépendamment de l'entreprise. | * Avant, l'argent était ré-injecté dans l'entreprise. Aujourd'hui, il sert à "faire de l'argent", indépendamment de l'entreprise. | ||
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* La situation actuelle n'est pas une conséquence imprévue de décisions économiques et politiques, mais elle a été pensée, théorisée ... et voulue. | * La situation actuelle n'est pas une conséquence imprévue de décisions économiques et politiques, mais elle a été pensée, théorisée ... et voulue. | ||
** cf les [http://ecorev.org/spip.php?article164 travaux du neveu de Freud, Edward Barnays] dès les années 1920. | ** cf les [http://ecorev.org/spip.php?article164 travaux du neveu de Freud, Edward Barnays] dès les années 1920. | ||
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** Par exemple, on s'interdit l'avion et on ne va plus à la rencontre des autres peuples !!! | ** Par exemple, on s'interdit l'avion et on ne va plus à la rencontre des autres peuples !!! | ||
** C'est que parler d'écologie et de décroissance nécessite d'envisager un autre rapport au temps. On peut voyager loin sans prendre l'avion. Il faut donc réorganiser autrement le temps dont chacun dispose pour travailler, voyager, se détendre, participer à des activités sociales... | ** C'est que parler d'écologie et de décroissance nécessite d'envisager un autre rapport au temps. On peut voyager loin sans prendre l'avion. Il faut donc réorganiser autrement le temps dont chacun dispose pour travailler, voyager, se détendre, participer à des activités sociales... | ||
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== La réalité == | == La réalité == |
Version du 24 juin 2008 à 20:52
Lectures du samedi 21 juin 2008
Disons le tout de go : il est difficile de faire un compte-rendu structuré de notre pemier débat populaire. Les échanges ont évoqué de nombreux points, débordant parfois le thème proposé pour cette première rencontre. C'est que les interrogations sont multiples dans la tête de chacun de nous : qu'entend-on par "décroissance"? quels indicateurs retenir pour parler de "croissance"? est-il possible que cette société qui maintient tant de familles dans la misère ait été pensée, décidée? quelle place accorder au travail? si on transforme les fondements de notre société, comment franchir la période de transition pour les plus vulnérables? les choix à faire ne sont pas toujours évidents, alors qui va les faire? quel monde voulons-nous? que mettre derrière le terme "richesse"? que faire, ici et maintenant? et l'école dans tout ça? ...
Ceci dit, la lecture "à plusieurs voix" de textes de Gorz, les apports des uns et des autres, la réflexion collective, nous ont permis d'entrevoir quelques pistes de réflexion à poursuivre, voire quelques éléments de réponse.
Et la première réponse unanime apportée à la question "que faire?" a été de poursuivre nos rencontres. Sur le même mode. Avec la prise en compte de nos échanges pour modifier l'intitulé du débat suivant. Parce qu'il nous est par exemple apparu plus judicieux de parler d'abord du travail avant de parler d'un revenu social garanti. Et que nous avons besoin de revenir sur la notion d'écologie politique. Nous avons donc décidé que le thème du prochain débat, le samedi 20 septembre 2008, serait "Écologie politique - Critique du travail".
Deuxième décision : utiliser ce wiki pour donner à chacun accès aux notes prises par les uns et les autres lors de la discussion.
Du point de vue des idées
- Avant, l'argent était ré-injecté dans l'entreprise. Aujourd'hui, il sert à "faire de l'argent", indépendamment de l'entreprise.
- La situation actuelle n'est pas une conséquence imprévue de décisions économiques et politiques, mais elle a été pensée, théorisée ... et voulue.
- cf les travaux du neveu de Freud, Edward Barnays dès les années 1920.
- cf article américain de 1954 évoqué dans Écologica p.14-15
- cf textes de l'OCDE ex : La Faisabilité politique de l'ajustement (texte de l'OCDE en 1996, traitant des différentes stratégies pour éviter les risques politiques consécutifs à des "mesures d'ajustement structurels").
- Peut-on parler décemment de décroissance? Que veut alors dire croissance?
- Il faut définir les indicateurs qui nous conviennent. S'il s'agit du PIB, on peut créer de la croissance en faisant creuser un trou par une entreprise, puis en le faisant combler par une autre, et cela en boucle !!! On est dans l'absurde.
- Simplicité volontaire pour préserver la planète, d'accord, mais cela risque de nous replier sur nous mêmes.
- Par exemple, on s'interdit l'avion et on ne va plus à la rencontre des autres peuples !!!
- C'est que parler d'écologie et de décroissance nécessite d'envisager un autre rapport au temps. On peut voyager loin sans prendre l'avion. Il faut donc réorganiser autrement le temps dont chacun dispose pour travailler, voyager, se détendre, participer à des activités sociales...
- Certains pensent que l'évolution des techniques, et de la satisfaction des besoins essentiels, devrait permettre d'imaginer une vie où le travail n'occuperait plus la même place. Que deviendrait-il alors? De quoi pourrions-nous vivre? Il y aurait toujours besoin que certains travaux soient réalisés!
La réalité
- fatalisme ambiant : on nous conditionne à penser qu'il n'y a pas d'autre système possible.
- évolution de la peur et l'individualité, du repli sur soi, entretenue par les médias (JT), par la création de biens de sécurité (alarmes, ..), par une politique qui divise les couches moyennes et/ou modestes (recherche des "profiteurs", ...)
- on dénature le politique (ils sont tous pareils! tous pourris! ...) et on valorise l'économique, l'argent (il a réussi! ...)
- l'école y contribue, de par les valeurs qu'elles diffuse : compétition, consommation, étudier pour avoir "un beau travail", ...