Non à l'expulsion de Mounir ! : Différence entre versions
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'''Mercredi 27 janvier 2010 : rassemblement à 14h00 devant l'Hopital de Lens'''. | '''Mercredi 27 janvier 2010 : rassemblement à 14h00 devant l'Hopital de Lens'''. | ||
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Version actuelle datée du 31 janvier 2010 à 18:12
La politique du chiffre d'Éric Besson, ministre de l'immigration, conduit décidément à des pratiques de plus en plus douteuses, voire surréalistes. Depuis maintenant quatre ans, en France, la lutte contre la soi-disant immigration clandestine se traduit par un programme chiffrant précisément le nombre de reconduites à la frontière à effectuer, année par année. Seul hic, l'administration et la police peinent à trouver suffisamment d'étrangers en situation irrégulière pour atteindre leur objectif. Alors elles se débrouillent autrement.
C'est ce qui est en train de se passer à Lens, et c'est Mounir, médecin urgentiste algérien, qui est sous la menace d'une expulsion. Ne les laissons pas faire !
Sommaire
Mounir : un médecin kleenex ?
Commençons par situer le contexte :
- Mounir est médecin aux urgences et au SMUR du centre hospitalier de Lens sous le statut de praticien attaché associé. C'est un médecin unanimement apprécié par ses pairs, pour sa compétence professionnelle.
- Il est entré en France en 2002, légalement, avec un statut d’étudiant. Il débute alors son cursus en faisant des stages bénévoles à l’assistance publique des hôpitaux de Paris, durant deux ans (qu'est-ce que c'est que cette politique de la santé qui fait fonctionner ses hopitaux en employant des étudiants-médecins sans les rémunérer ?).
- En 2004, il est inscrit, toujours officiellement, en « capacité de médecine d’urgence » . Il rejoint alors la région Nord Pas-de-Calais, comme interne aux urgences du centre hospitalier de Valenciennes.
- En 2005, il exerce les mêmes fonctions au centre hospitalier de Denain, et il achève sa formation de médecin urgentiste, en réanimation Calmette au CHRU de Lille.
- En 2006, il est recruté par le service des urgences et du SMUR du centre hospitalier de Lens dans un contexte de déficit de 50% de l’effectif médical nécessaire au fonctionnement normal du service, sur le statut de praticien attaché associé (à l'époque, 8 praticiens avaient demandé à quitter le service, en l’espace d'un an).
- Il est actuellement en fin de formation : il lui reste à valider la dernière année, ce qui lui conférerait le statut de médecin urgentiste français.
- Mounir est marié depuis 2007. Son épouse est également algérienne. Ils ont une petite fille de 18 mois.
L'expulsion
- Depuis son arrivée en France, en 2002, Mounir est en situation régulière.
- Son titre de séjour a toujours été valide, du fait de son statut d'étudiant.
- Cette année, ce titre de séjour n'a pas été renouvelé, alors que sa situation est restée strictement la même.
- La direction de l'hopital de Lens, qui ne souhaite pas voir partir Mounir, a alors entrepris des démarches pour changer son statut, et le faire passer d'étudiant à celui de salarié.
- La préfecture du Nord a refusé ce changement, en se basant sur l’avis consultatif de la DDRASS. L'État, et ses représentants savent toujours se trouver de bonnes raisons pour mettre en oeuvre leurs politiques anti-sociales et anti-humaines. En l'espèce, ces bonnes raisons cachent un alignement sur les objectifs mortifères de Besson, en matière de reconduites à la frontière.
Mounir doit rester en France !
- Il doit pouvoir passer son examen en octobre 2010, ce qui lui permettra d’obtenir l’équivalence de son diplôme de médecine et par conséquent régulariser sa situation d’une façon définitive.
- Pour passer cet examen, il doit justifier d'un titre de séjour en cours de validité.
Voilà comment nos gouvernants jouent avec la vie et l'avenir d'un homme et d'une famille : pour rester en France, passe ton exam; pour passer ton exam, montre ton titre de séjour, que je viens de te retirer !
Le 15 janvier 2010, Mounir a écrit un courrier exposant sa situation au Préfet du Pas-de-Calais, Florian de Bousquet, zélé relai de Besson dans la répression anti-migrants, et autres destructions de Jungles, à Calais comme à Angres. Jusqu'à ce jour, ce courrier est resté sans réponse... ou tout au moins sans réponse directe : parallèlement, le 20 janvier, Mounir reçoit un arrété d'expulsion : il a un mois pour quitter la France !.
De nombreux soutiens
Les soutiens, exigeant la régularisation de Mounir, commencent à arriver. Nous allons en publier une première liste dans les jours qui viennent.
Dans l'immédiat, on peut signaler :
- Une rencontre positive avec le Député Jean-Pierre Kuchéida, qui se propose d'intervenir en faveur de Mounir.
- Dans le même esprit, la Députée Catherine Genisson (elle même médecin urgentiste), apporte son soutien.
Parmi les "peut mieux faire" : Guy Delcourt, Député Maire, et impliqué dans la politique de l'hopital de Lens. Après avoir fixé un rendez-vous avec une délégation de soutien, il a décommandé ce rendez-vous, sans la moindre explication, et sans donner d'autres nouvelles depuis.
Rassemblement de soutien
Un premier rassemblement de soutien est organisé devant la porte de l'Hôpital de Lens, mercredi 27 janvier à 14h00. On y signera des pétitions, et on informera de la situation qui est faite à Mounir, en notre beau pays des droits de l'Homme, sous le ministère des expulsions et de la stigmatisation nationale. Mais non, Monsieur Besson, on sait bien que votre politique n'est en rien tournée contre les musulmans !
Mercredi 27 janvier 2010 : rassemblement à 14h00 devant l'Hopital de Lens.
Le compte-rendu en photos, et la suite
C'est ici : Mobilisons-nous pour Mounir