« Mobilisation au lycée Picasso d'Avion » : différence entre les versions

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Depuis plusieurs semaines '''le lycée Picasso d'Avion est en lutte''' : les élèves et les enseignants occupent le lycée la nuit. Les parents soutiennent le mouvement. À l'origine de cette mobilisation : l'annonce de la suppression de six postes d'enseignants à la prochaine rentrée, s'inscrivant dans un plan plus général de transformation du lycée en simple annexe d'un autre lycée, d'un "grand" lycée. Il faut dire que le Lycée Picasso, à côté de ses voisins (Lycée Béhal à Lens, Lycée Darras à Liévin), est un "petit" lycée : 600 élèves, des enseignants proches des lycéens, des parents qui s'impliquent dans la vie de l'établissement. Bref, un lycée à taille humaine, tout rénové (le lycée a quarante ans), à l'opposé des lycées-usine ou des lycées-caserne, un lycée comme on souhaiterait que tous les lycées ressemblent.
[[Catégorie:Ville d'Avion]]
 
 
Depuis plusieurs semaines '''le lycée Picasso d'Avion est en lutte''' : les élèves et les enseignants occupent le lycée la nuit. Les parents soutiennent le mouvement. À l'origine de cette mobilisation : l'annonce de la suppression de six postes d'enseignants à la prochaine rentrée, s'inscrivant dans un plan plus général de transformation du lycée en simple annexe d'un autre lycée, d'un "grand" lycée. Il faut dire que le Lycée Picasso, à côté de ses voisins (Lycée Béhal à Lens, Lycée Darras à Liévin), est un "petit" lycée : 600 élèves, des enseignants proches des lycéens, des parents qui s'impliquent dans la vie de l'établissement. Bref, un lycée à taille humaine, tout juste rénové par la Conseil Régional (le lycée a quarante ans), à l'opposé des lycées-usine ou des lycées-caserne, un lycée auquel on souhaiterait que tous les lycées ressemblent.


Ce n'est pas l'avis du rectorat, ce n'est pas l'avis du ministère, ce n'est tout simplement pas dans l'air du temps : '''la politique scolaire doit s'inscrire dans une société de business, de compétition, de consommation'''. Et tout ça, c'est plus facile et ça coûte moins cher de l'organiser dans des gros lycées, optimisés dans leur organisation, dirigés, ou plutôt managés, par des équipes spécialisées, avec des classes correctement chargées, des enseignants dociles, des filières utiles au monde de l'entreprise....
Ce n'est pas l'avis du rectorat, ce n'est pas l'avis du ministère, ce n'est tout simplement pas dans l'air du temps : '''la politique scolaire doit s'inscrire dans une société de business, de compétition, de consommation'''. Et tout ça, c'est plus facile et ça coûte moins cher de l'organiser dans des gros lycées, optimisés dans leur organisation, dirigés, ou plutôt managés, par des équipes spécialisées, avec des classes correctement chargées, des enseignants dociles, des filières utiles au monde de l'entreprise....


Bon, c'est bête, les lycéens et les enseignants d'Avion ne sont pas d'accord. Ils ne veulent pas qu'on leur supprime des postes, il veulent conserver toutes les filières du lycée, ils veulent même en développer d'autres, et ils veulent conserver leur lycée. Ce sont des gens qui n'ont pas compris ce qu'était la modernité. Alors, ils ne se laissent pas faire. Ils pétitionnent. Ils manifestent (grosse délégation du lycée dans les rues de Lille, pour la manif du 15 mai). Ils occupent le lycée la nuit.
'''Bon, c'est bête, les lycéens et les enseignants d'Avion ne sont pas d'accord'''. Ils ne veulent pas qu'on leur supprime des postes, il veulent conserver toutes les filières du lycée, ils veulent même en développer d'autres, et ils veulent conserver leur lycée. Ce sont des gens qui n'ont pas compris ce qu'était la modernité. Alors, ils ne se laissent pas faire. Ils pétitionnent. Ils manifestent (grosse délégation du lycée dans les rues de Lille, pour la manif du 15 mai). Ils occupent le lycée la nuit.


Le soir de la manif justement, les municipalités de Méricourt et Avion (toutes deux dirigées par des communistes), ont décidé de tenir un conseil municipal extraordinaire, et conjoint, devant le lycée, en donnant la parole aux lycéens, aux enseignants et aux parents. Il y avait du monde, il y avait beaucoup de colère et beaucoup de combativité, il y a eu aussi quelques inconvénients, comme la pluie et la police. Allez, on continue en images (cliquer sur la photo pour l'agrandir).
Le soir de la manif justement, les municipalités de Méricourt et Avion (toutes deux dirigées par des communistes), ont décidé de tenir un conseil municipal extraordinaire, et conjoint, devant le lycée, en donnant la parole aux lycéens, aux enseignants et aux parents. Il y avait du monde, il y avait beaucoup de colère et beaucoup de combativité, il y a eu aussi quelques inconvénients, comme la pluie et la police. Allez, on continue en images (cliquer sur la photo pour l'agrandir).


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Dernière version du 3 novembre 2013 à 12:45


Depuis plusieurs semaines le lycée Picasso d'Avion est en lutte : les élèves et les enseignants occupent le lycée la nuit. Les parents soutiennent le mouvement. À l'origine de cette mobilisation : l'annonce de la suppression de six postes d'enseignants à la prochaine rentrée, s'inscrivant dans un plan plus général de transformation du lycée en simple annexe d'un autre lycée, d'un "grand" lycée. Il faut dire que le Lycée Picasso, à côté de ses voisins (Lycée Béhal à Lens, Lycée Darras à Liévin), est un "petit" lycée : 600 élèves, des enseignants proches des lycéens, des parents qui s'impliquent dans la vie de l'établissement. Bref, un lycée à taille humaine, tout juste rénové par la Conseil Régional (le lycée a quarante ans), à l'opposé des lycées-usine ou des lycées-caserne, un lycée auquel on souhaiterait que tous les lycées ressemblent.

Ce n'est pas l'avis du rectorat, ce n'est pas l'avis du ministère, ce n'est tout simplement pas dans l'air du temps : la politique scolaire doit s'inscrire dans une société de business, de compétition, de consommation. Et tout ça, c'est plus facile et ça coûte moins cher de l'organiser dans des gros lycées, optimisés dans leur organisation, dirigés, ou plutôt managés, par des équipes spécialisées, avec des classes correctement chargées, des enseignants dociles, des filières utiles au monde de l'entreprise....

Bon, c'est bête, les lycéens et les enseignants d'Avion ne sont pas d'accord. Ils ne veulent pas qu'on leur supprime des postes, il veulent conserver toutes les filières du lycée, ils veulent même en développer d'autres, et ils veulent conserver leur lycée. Ce sont des gens qui n'ont pas compris ce qu'était la modernité. Alors, ils ne se laissent pas faire. Ils pétitionnent. Ils manifestent (grosse délégation du lycée dans les rues de Lille, pour la manif du 15 mai). Ils occupent le lycée la nuit.

Le soir de la manif justement, les municipalités de Méricourt et Avion (toutes deux dirigées par des communistes), ont décidé de tenir un conseil municipal extraordinaire, et conjoint, devant le lycée, en donnant la parole aux lycéens, aux enseignants et aux parents. Il y avait du monde, il y avait beaucoup de colère et beaucoup de combativité, il y a eu aussi quelques inconvénients, comme la pluie et la police. Allez, on continue en images (cliquer sur la photo pour l'agrandir).