50 ans Liévin 74 - Chevalement potence : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 15 juillet 2024 à 13:55

Cette action s’inscrit dans le cadre des initiatives menées par le collectif Liévin 1974, à l'occasion du cinquantenaire de la catastrophe de Liévin (42 mineurs tués).


Mercredi 18 septembre 2024, à 17h00 à Calonne-Ricouart : rendez-vous au pied du chevalement-potence (à proximité de l'hôtel de ville de Calonne Ricouart) pour un hommage aux mineurs sacrifiés sur l’autel de la rentabilité capitaliste.

Fidèle à la logique des compagnies minières privées d’avant-guerre, l’État-patron a en effet, dès la Libération, privilégié le rendement à la sécurité. Reprenant à son compte la « mythologie du mineur » consolidée par le patronat dès le XIXe siècle, les Houillères enfermaient parallèlement la corporation minière dans un système de représentations l’incitant à accepter les conditions de son exploitation. Entre 1945 et 1970, il y a eu un millier d’accidents mortels dans les mines (3000 victimes environ) et pourtant l’article 319 du Code pénal, qui aurait dû être appliqué aux ingénieurs et donneurs d’ordre pour imprudence, négligence ou non observation du règlement, ne l’avait jamais été jusqu’alors. En 1995, sous l’impulsion de Joseph Tournel, une figure du mouvement ouvrier régional, l’Alliance rouge et noire prenait l’initiative de l’érection d’un chevalement sous forme de potence. Son objectif ? Dénoncer l’enfer des Mines et l’impunité accordée aux responsables de catastrophes qui ne devaient rien à la fatalité. En 2008, André Delcourt, le maire communiste de Calonne-Ricouart se proposait d’accueillir une nouvelle version – métallique cette fois – de ce mémorial.

Chevalement potence, hommage aux « gueules noires, nègres blancs » sacrifiés sur l’autel de la rentabilité capitaliste